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Histoire Epistémologie Langage
Volume 41, Numéro 1, 2019
La linguistique chinoise : influences étrangères entre XIXe et XXe siècles
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Page(s) | 15 - 37 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/hel/2019006 | |
Publié en ligne | 10 juin 2019 |
Shaping Cantonese Grammar – Early Western Contribution
“L’Orientale” University of Naples,
Naples, Italy
The first Westerners to learn and describe Cantonese were Protestant missionaries who arrived in China in the 19th century. Given the almost total lack of local linguistic tools, they began to present Cantonese in grammars, dictionaries, primers and phrasebooks, also devising Romanization systems to transcribe its sounds. The first attempt at describing Cantonese grammar was made by Robert Morrison in a section of his Grammar of the Chinese Language (1815). Many other works followed, compiled also by Catholic missionaries or lay scholars, and dedicated to the analysis and pedagogy of Cantonese. This paper will firstly offer an overview of the very early impressions of the language carried out by Westerners; it will then show how their analyses evolved, becoming more refined and detailed, and eventually − with to the work of T. O’Melia − grew more conscious and independent from the analyses of Mandarin, contributing ante litteram at debunking the myth of “one universal Chinese grammar”.
Résumé
Les premiers Occidentaux à apprendre et à décrire le cantonais étaient les missionnaires protestants arrivés en Chine au xixe siècle. Devant l’absence presque totale d’outils linguistiques locaux, ils ont commencé à présenter le cantonais en grammaires, dictionnaires et manuels de conversation, en concevant des systèmes de romanisation pour transcrire ses sons. La première tentative de description de la grammaire cantonaise a été faite par Robert Morrison dans une section de sa Grammaire de la langue chinoise (1815). Beaucoup d’autres travaux ont suivi, compilés aussi par des missionnaires catholiques ou des savants laïcs, et consacrés à l’analyse et à la pédagogie du cantonais. Cet article offrira d’abord un aperçu des premières impressions sur le langage effectuées par les Occidentaux ; il montrera ensuite comment ces analyses ont évolué, devenant plus raffinées et détaillées, et finalement − grâce au travail de T. O’Melia − sont devenu plus conscientes et indépendantes des analyses du Mandarin, contribuant ante litteram à démystifier le mythe d’une « grammaire chinoise universelle ».
Key words: Cantonese language / Cantonese grammar / China missionaries / James Dyer Ball / Thomas O’Melia
Mots clés : Langue cantonaise / grammaire du cantonais / missionnaires en Chine / James Dyer Ball / Thomas O’Melia
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