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Issue
Histoire Epistémologie Langage
Volume 40, Number 1, 2018
Représentations et opérations dans le langage : Saussure, Bally, Guillaume, Benveniste, Culioli
Page(s) 7 - 12
DOI https://doi.org/10.1051/hel/e2018-80001-3
Published online 26 June 2018

Ce dossier est dédié à Antoine Culioli (29 septembre 1924-10 février 2018). Il en a inspiré l’idée, par ce qui le rapproche ou l’éloigne des linguistes ici convoqués. Sa parole et sa pensée nous invitent à « être en permanence dans un état d’éveil émerveillé »1face à la diversité des langues et la complexité du langage.

Il peut paraître étonnant d’établir un parcours qui irait de Saussure à Culioli en partant des notions de représentation et d’opération, l’entreprise saussurienne étant souvent présentée comme un geste épistémologique de coupure avec l’ontologie ou la psychologie. À l’autre pôle, la linguistique d’Antoine Culioli reçoit le nom de linguistique des opérations prédicatives et énonciatives et l’objectif du programme de recherche que celui-ci s’est donné est l’étude du langage à travers les langues et les textes, le « à travers » pointant qu’il s’agit de ne pas s’en tenir aux formes linguistiques et aux textes, dans leur agencement. Dans cette perspective c’est l’activité symbolique de représentation, en langue, qui est visée, dans l’activité signifiante de langage, cognitive et affective. Le linguiste doit, pour cela, dans sa démarche métalinguistique, « prendre au sérieux le processus de la représentation »2, nous enjoint Culioli.

Il est d’usage de remonter de Culioli à Benveniste, même si le premier récuse un lien de filiation directe avec le second. Mais si la démarche diffère, certaines réflexions sur le langage, les langues et la fonction symbolique de l’un peuvent être prêtées à l’autre. Pour Benveniste l’expérience humaine est inscrite dans le langage et c’est dans l’exercice de la parole et la production de discours qu’il faut chercher les catégories de langue qui sont les formes d’expression de la temporalité, de la subjectivité et de l’intersubjectivité, de la communication interhumaine, de la socialité : l’homme dans la langue.

Parmi les linguistes qui ont marqué l’histoire des idées linguistiques, depuis la France, il convient de convoquer Gustave Guillaume et sa psychomécanique du langage : science des mécanismes fondamentaux de la pensée qui opèrent dans la genèse de la langue. Celle-ci s’effectue à partir d’un système de représentations et par la médiation de signes qui permettent la production des actes de langage et l’émission des discours (intérieurs ou extériorisés, à l’oral ou à l’écrit).

Il faut également revenir à Bally qui, dans sa Linguistique générale et linguistique française, consacre un chapitre à une « Théorie de l’énonciation ». « Penser, déclare-t-il, c’est réagir à une représentation en la constatant, en l’appréciant ou en la désirant. [...] La pensée ne se ramène donc pas à la représentation pure et simple, en l’absence de toute participation active d’un sujet pensant », ce qui le conduit à mettre en avant, dans l’ordre du langage, pour la « communication de la pensée », la représentation et l’opération sur cette représentation, la modalité, « constituée essentiellement par l’opération active du sujet parlant ».3

La linguistique de Saussure est une linguistique relationnelle, son objet est ce qu’il nomme la « pensée relative » et il s’interroge, perplexe, sur la « pensée pure ». Il assimile par ailleurs la langue à la « conscience du sujet parlant », définit les deux faces du signe dans un rapport interne/externe, et s’intéresse au langage intérieur. Et il évoque le contrat qui est passé entre une signification et une forme, à chaque moment, comme « une opération d’un ordre psychologique simple »4.

En rassemblant ces penseurs des langues et du langage sous un questionnement commun, au travers des notions de représentation et d’opération en ce qu’elles permettent de problématiser, il ne s’agit pas de les aligner d’un même côté ou de les opposer au regard de ce qui serait du mentalisme ou du psychologisme, mais plutôt d’inviter à une lecture contrastive, soutenue par un éclairage historique et épistémologique.

C’est en ces termes que les auteurs de ce volume ont été invités à participer à l’atelier organisé dans le cadre du colloque international Le Cours de Linguistique Générale 1916-2016 (Genève, 9-13 janvier 2017). Les communications et la discussion ont permis de revenir sur les deux notions et sur les théories linguistiques en question, dans le souci d’instaurer un dialogue entre eux et avec l’œuvre de Saussure. Le retour qui en est proposé ici permet de mettre en avant les positions de chacun et, dans le même temps, ce qui les rassemble, dans une même attention et passion pour le langage et la langue dans ses rapports avec la pensée.

Pierre-Yves Testenoire nous rappelle que le projet fondateur d’une linguistique générale repose sur un acte d’autonomisation, qui écarte la question de la représentation, du moins dans une version psychologisante qui isolerait le domaine des idées de celui des « formes-sens » que sont les signes linguistiques. La psychologie, en tant que le langage est une activité mentale, est déplacée dans la conscience des sujets parlants constitutive de l’image de la langue. P.-Y. Testenoire procède à un examen des emplois de « conscience de la langue » et de « sentiment de la langue » à travers les cours de linguistique générale, en étant attentif à l’évolution conceptuelle qui s’y fait jour. Il apparaît notamment que la conscience, ou le sentiment que les sujets ont de la langue, dans son organisation systématique, est assimilée à la conscience de la langue par elle-même et en elle-même, ou, dit autrement, que la conscience du sujet parlant est à la mesure de la conscience manifestée dans la langue elle-même, par sa systématicité. Nous avons ici comme un écho de la position de Guillaume pour qui il s’agit de découvrir la théorie que la langue est en elle-même. À ceci près que Saussure donne toute sa place aux procédés d’analyse utilisés par les locuteurs, sous-tendus par une grammaire subjective, contre ceux proposés par les grammairiens, garants d’une grammaire objective, et il prend ainsi en considération l’activité épilinguistique. Il nous faut alors souligner, en suivant le commentaire que fait P.-Y. Testenoire des notes du cours, le caractère abstrait des opérations de mise en relation et de catégorisation qui construisent, dans la conscience, des séries paradigmatiques à partir des oppositions et des différences. La conception de la relation entre la cognition et le langage qui ressort de cette lecture nous apparaît renouvelée par l’idée d’une activité d’analyse développée par les sujets sur et dans la langue, organisée selon un principe de négativité. C’est alors, selon nous, que la notion de représentation pourrait intervenir, non pas la représentation conceptuelle préalable ou condition du signe, mais la représentation de la langue dans son fonctionnement déterminant la conscience linguistique des sujets parlants.

Anamaria Curea passe en revue, en suivant la chronologie des publications, les travaux de Bally, ce qui nous conduit à la première proposition d’une « théorie de l’énonciation », où la distinction entre représentation et opération recouvre l’opposition entre le dictum et le modus de l’énoncé phrastique. La stylistique de Bally à ses débuts repose sur les deux dimensions du langage que sont l’expression et l’impression, la langue donnant les moyens linguistiques de la représentation intellectuelle et affective. En opposant la logique de l’intelligence à une psychologie du sentiment, plus primitive et proche du corps, Bally élabore une stylistique de la dualité affective-intellectuelle de toute forme d’expression. L’objectif du linguiste est alors de dégager des observables correspondant à autant de « procédés » d’expression, de marqueurs dirons-nous, de ce fonctionnement duel du langage. A. Curea expose clairement comment Bally en vient à théoriser le fonctionnement dynamique du langage, dans la langue, en expliquant le « mécanisme de l’expressivité linguistique », là encore selon une double polarité opposant l’expression et la communication. Cette théorisation trouve son aboutissement dans la « théorie de l’énonciation », en posant un sujet parlant qui est un énonciateur et qui effectue des opérations sur des représentations. On peut dire que Bally dépsychologise l’expression d’une part en dissociant les formes linguistiques de l’opération : le modus, et celles de la représentation : le dictum, d’autre part en prenant en compte la diversité des opérations, qui sont de l’ordre de l’appréciation subjective et dont les manifestations vont de la syntaxe à la gestualité en passant par l’intonation et l’interjection. Mais si l’opération devient ainsi linguistique et relève de la modalité, la représentation reste mentale et elle est posée comme un support de prédication. A. Curea nous apporte un éclairage déterminant, celui de Saussure lui-même, par les commentaires qu’il adressa à Bally à propos de sa stylistique. Saussure s’interroge ainsi sur la possibilité de délimiter formellement l’affectif et l’intellectuel, et il pointe le risque de dévier vers une « psychologie du discours », risque évitable si l’on considère que la stylistique est une partie intégrante de la linguistique, tournée vers la linguistique de la parole, qui viserait – retenons la formulation de Saussure – « l’explication des formules de la langue en tant que motivées par tel ou tel état psychologique ».

Comme le dit d’entrée de jeu Philippe Monneret la notion de représentation est omniprésente et centrale dans l’œuvre de Gustave Guillaume, et elle s’explique en référence au mouvement de la pensée dans la langue, où la représentation est instituée, et de la langue au discours, avec le passage de la représentation à l’expression, et elle concerne aussi bien la composante idéelle que la composante formelle du langage. En contradiction apparente avec Saussure (voir P.-Y. Testenoire), pour qui il n’y a pas de relation de représentation entre signifié et signifiant, et ce malgré une occurrence de « représentation des idées » relevée par Ph. Monneret chez celui-ci, la représentation est bien pour Guillaume un rapport de l’idéel au formel, situé sur le plan cognitif de la langue. Afin d’examiner les systèmes de la langue en tant que représentations, dans une autre acception de la notion de représentation, Ph. Monneret reprend la conception guillaumienne du temps appréhendé selon sa genèse mentale, le processus de sa construction à différents moments. Et le schématisme qui en résulte est considéré comme une représentation de la chronogénèse temporelle. De ce point de vue Guillaume est réaliste dans son épistémologie. La façon dont Guillaume pose les problèmes de langue, dans leur transformation historique, comme des « problèmes de pensée » que rencontrent les « sujets pensants » – Ph. Monneret donne l’exemple de l’article –, rejoint, par certains côtés, la question de la conscience collective de la langue selon Saussure. Le concept de représentation est aussi vu comme la « condition structurale de l’existence du langage ». Ph. Monneret reprend ainsi l’argumentation de Guillaume, à partir de sa théorie des trois aires ou « états structuraux » du langage et expose son raisonnement, qui part du principe que le langage est un « être d’infinitude » qui a besoin, pour exister en esprit, c’est-à-dire en représentation, d’une délimitation en extériorité/intériorité. De la « mécanique intuitionnelle », à l’origine de la vue de l’esprit – par une sorte de vision intérieure – qu’est le langage pour Guillaume, nous passons au « mécanisme complexe » qu’est le système de la langue selon Saussure, cité par Guillaume, et qui oriente sa conception de la systémacité, en cherchant dans le « mentalisme de la langue » ordre et cohérence, là où Saussure ne voit qu’une cohérence partielle avec la limitation de l’arbitraire par la motivation relative. Réunissant Saussure et Guillaume, dont le représentationnalisme est à l’opposé du premier, Ph. Monneret nous suggère de redéfinir la notion d’opération comme ce qui opère dans le « mécanisme du langage » et de thématiser en ce sens l’iconicité et l’analogie dans les langues.

Irène Fenoglio nous fait faire un pas de côté en abordant la position de Benveniste non par la représentation mais par l’interprétance, que celui-ci introduit en se basant sur l’idée saussurienne d’une science des signes ou sémiologie et sur la pensée sémiotique de Peirce. L’interprétance, comme l’interprétant chez Peirce, est une opération de mise en relation qui fonde le processus de signification. Benveniste y recourt pour établir la relation entre deux systèmes sémiotiques (système interprétant / système interprété). C’est la signification, distinguée de la désignation de réalités du monde, qu’il va placer au cœur de la langue. Les deux fonctions de signifier et de désigner des signes de la langue ne sont pas du même ordre, même si elles sont associées dans l’acte de dénomination. C’est la signification d’une « forme-sens » que Benveniste interroge, au plus profond, par-delà ce qu’elle peut désigner. I. Fenoglio, en revenant sur l’opposition sémiotique / sémantique et sur le système de corrélations entre les personnes, montre l’appariement entre les notions et les catégories qu’effectue le linguiste. La question de la représentation est renouvelée avec la réflexion de Benveniste concernant l’écriture, sur laquelle insiste I. Fenoglio. Avec le processus d’« objectivation formelle » par l’écriture, la langue se représente et s’analyse elle-même ; l’écriture est ainsi « l’instrument de l’auto-sémiotisation » de la langue. Si la « fonction représentative » est maintenue dans ce rapport de la langue à elle-même, Benveniste, comme le souligne fortement I. Fenoglio, est fidèle à Saussure dans son couplage de la pensée et de la langue, « structure informée de signification » et condition de possibilité de la pensée.

Dominique Ducard s’intéresse à la théorie de l’énonciation développée par Antoine Culioli et qui est fondée sur le principe de l’activité signifiante de langage comme activité symbolique de représentation. La notion d’opération y est d’autant plus fondamentale que la linguistique de l’énonciation a pu être nommée théorie des opérations prédicatives et énonciatives (TOPE). En relisant divers entretiens avec Culioli, au cours desquels le linguiste est interrogé sur sa méthode et ses concepts, D. Ducard se propose d’expliciter ce qui reste souvent implicite. Les principes épistémologiques et méthodologiques de l’approche sont brièvement rappelés et le dialogue avec Saussure est envisagé en s’appuyant notamment sur ce que Culioli a déclaré à propos de sa lecture de notes manuscrites du CLG et d’inédits saussuriens publiés en 2002. Déniant la pertinence de l’opposition figée langue/parole, Culioli fait de la langue chez Saussure l’équivalent de « l’activité mentale de langage » et place les deux dans une relation de causalité réciproque. Une remarque linguistique de Culioli donne lieu à une brève analyse qui montre que la représentation est considérée d’un côté comme un présupposé, et d’un autre comme un opérande, d’ordre notionnel, à partir duquel s’effectuent les opérations prédicatives et énonciatives. La représentation est aussi interrogée dans son application au modèle épistémologique de la théorie et une distinction est établie entre la fonction de représenter et le mode de représenter. Le retour à Saussure, à sa conception de la valeur et du rapport sémiologique, conduit à repenser cet inaccessible qu’est le niveau des représentations mentales en lui associant les figures, potentiellement signifiantes, et à donner ainsi une assise plus formelle à ce niveau d’investigation. La démarche d’analyse et la conceptualisation qui l’accompagne sont illustrées par une brève étude de cas.

En historien des théories linguistiques, Didier Samain nous plonge dans l’héritage conceptuel des néogrammairiens et de la psychologie empiriste, qui ont inspiré les idées linguistiques de la fin du xixe siècle. Saussure, qui reprend lui aussi des concepts de cette tradition, doit affronter la difficulté de construction d’un modèle de la signification, partagé entre empirisme et idéalité, et s’en échappe par la proposition théorique d’un schéma du signe articulant signifiant et signifié. Parmi les débats qui animent la réflexion sur le signe relevons la distinction qui a pu être faite entre la modélisation par les linguistes d’un système et l’activité des sujets parlants, pour lesquels le système ne saurait avoir la même existence. Face au problème que pose la recherche d’une « interprétation empirique de la signification linguistique », auquel la valeur saussurienne ne répond pas, D. Samain nous conduit à l’introduction de la représentation-Darstellung (tangible), contre la représentation-Vorstellung (mentale). De la « fonction de figuration symbolique du langage », chez Bühler, nous sommes conduits à l’organisation des indices dans la Darstellung, avec Wegener, fidèle en cela à la tradition empiriste, pour lequel l’accès à la Vorstellung n’est possible que par son support matériel. Les régularités observées dans les composants de la Darstellung sont ainsi appréhendées selon un rapport de motivation. La question de la représentation pour la signification est alors posée en référence à son schématisme, dans la syntaxe de Tesnière ou dans la morphodynamique de Thom et Petitot. D. Samain nous ramène alors à Guillaume et à son schème du tenseur expliquant les positions prises par les catégories grammaticales et donnant une image du cinétisme de la langue. L’idée de la nécessaire réduction des dimensions du « pensable » dans la représentation serait à rapporter à ce que dit ici-même Ph. Monneret du rapport infinitude / finitude. Retenons l’idée d’une représentation qui conjuguerait Vorstellung et Darstellung. D. Samain finit par nous rappeler que nombre de phénomènes ne relèvent pas de la fonction de représentation du langage et qu’il existe des sémiotiques non représentationnelles. Mais ne sommes-nous pas là encore face au malentendu que suscite l’emploi du terme « représentation » en français ?

C’est l’un des points qui ressort de l’examen comparatif des différentes approches exposées, à savoir le double statut de la notion de représentation, selon qu’elle renvoie à l’activité mentale ou à l’espace de la pensée, dont le contenu est articulé dans/par la langue, avec des options différentes, ou qu’elle serve à définir un rapport de re-présentation entre le linguistique et le cognitif-affectif, par la médiation de la modélisation et de la formalisation, selon une épistémologie qui relève d’un réalisme direct ou d’un réalisme indirect ou encore d’un nominalisme, fort ou faible. Tous s’accordent sur le dynamisme du langage, vu à travers la langue, appréhendé comme une activité, un processus ou un mécanisme. La notion d’opération, même si elle n’est pas toujours précisément définie, est présente dans les conceptions des uns et des autres, cherchant à comprendre linguistiquement l’organisation interne de la langue et la construction des formes discursives en tant que s’y manifestent le mouvement de la pensée en langue. Tous mettent en avant, de façon différente, l’analyse de la langue par les sujets pensants et parlants, constitutive de l’activité de langage, et par laquelle se découvrent son fonctionnement et sa structuration.

La sémantique cognitive actuelle, notamment dans sa version américaine, est, historiquement, comme le dit Jean-Michel Fortis, une « entreprise de refondation conceptualiste de la linguistique »5, selon une double orientation, qui recoupe la dualité sémasiologie-onomasiologie : rechercher les bases conceptuelles des constructions linguistiques ou psychologiser les expressions linguistiques. Les linguistes cognitivistes tireraient probablement des éléments de réflexion à (re)lire Bally, Guillaume, Benveniste et Culioli, en partant de Saussure, qui nous invite à dépsychologiser le langage pour réinterpréter le processus mental qui lui est sous-jacent.


1

Dominique Ducard et Antoine Culioli, 2013. « Un témoin étonné du langage », Cl. Normand et E. Sofia (dir.), Espace théorique du langage. Des parallèles floues, Louvain-la-neuve, Academia, p. 146.

2

« Variations sur la rationalité », Cahiers de l’ILSL, Hors-série, Lausanne, juin 2015, p. 11.

3

Charles Bally, Linguistique générale et linguistique française, Berne, Franke, 1965, p. 35-36.

4

Écrits de linguistique générale, Paris, Gallimard, 2002, p. 132.

5

Communication du chapitre « Sémantique cognitive » d’un ouvrage collectif à paraître.


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